jeudi 29 janvier 2015

Bem vindo a Cabo Verde !

Nous nous apprêtons à quitter le Cap Vert après de formidables moments passés sur les îles au vent de Boa Vista, Sao Nicolau, Sao Vicente et Santo Antao. Nous nous sommes gardés les îles sous le vent en réserve pour un prochain voyage ;-) 
http://www.routard.com/guide_carte/code_dest/cap_vert.htm

Quels souvenirs en garderons-nous ? 

Une arrivée dans une mer agitée et un brouillard tel, que nous nous sommes demandés un long moment si le GPS ne nous donnait pas une information erronée et si nous n'étions pas tout simplement perdus au milieu de l'océan... enfin Boa Vista surgit alors que nous sommes à moins d'1 mille des côtes. Ce brouillard nous a suivi lors de nos randonnées sur les îles de Sao Nicolau et Santo Antao, accompagné de son copain le vent. Un vent à décorner les boeufs (et en la matière je m'y connais comme le présume mon nom de jeune fille !) : 35 noeuds enregistrés à chacun des mouillages par lesquels nous sommes passés (Sal Rei sur l'île de Boa Vista, Tarrafal sur l'île de Sao Nicolau et Mindelo sur l'île de Sao Vicente).

Si le vent nous a contraint à rester certains jours sur le bateau pour vérifier la bonne tenue du mouillage, il ne nous a pas empêché de découvrir des paysages à couper le souffle. Il y en a ici pour tous les goûts : plages de sable blanc paradisiaques qui sont des endroits rêvés pour de nombreuses activités sportives (plongée, pêche, surf, kitesurf, planche à voile) ou tout simplement se dorer la pilule au soleil ; randonnées dans des paysages lunaires ou vallées verdoyantes ; splendides piscines naturelles...

Pendant ces 3 semaines passées dans l'archipel, nous avons découvert des îles toutes très différentes. 

A Boa Vista, nous avons mouillé face à Sal Rei et sa belle plage. Quelques jours pour se reposer de la navigation sportive depuis Dakar et une petite randonnée à pied qui nous conduit à Rabil. Le vent forcit et le mouillage devient trop inconfortable et nous pousse rapidement vers d'autres horizons. 


Mouillage de Sal Rei
(par 35 noeuds de vent nous sommes
contents d'avoir une annexe avec moteur !)
Rando vers Rabil

Rabil




















Nous passons ensuite une semaine à Sao Nicolau, notre île "coup de coeur". Le tourisme est peu développé sur cette île où nous sommes incroyablement bien accueillis par les cap verdiens et les autres bateaux français au mouillage de Tarrafal. Nous retrouvons le bateau l'Or Bleu rencontré à Porto et Reggae que nous avions croisé à Gran Tarajal (canaries). Nous faisons aussi la rencontre des équipages de Yao (http://yaodyssee.fr/) et Zephyr. Nous nous retrouvons tous autour de bonnes crêpes chez Joëlle, une bretonne installée depuis 6 ans au Cap vert, au rythme du yang d'Evan, l'accordéon de Jean Lou et les guitares des Cap Verdiens. Nous dégustons le surlendemain un dîner digne d'un restaurant 4 étoiles sur Zehyr. Julien a en effet eu la bonne idée de prendre comme équipier son cousin Thibault qui travaille dans un restaurant étoilé parisien. A cela s'ajoutent les apéros sur Reggae et Django... Bref, nos soirées sont bien occupées ! 


         
 












 

Pour éliminer toutes les calories ingurgitées, nous partons à la découverte de cette île magnifique. 

Première promenade avec Evan et Marlène (bateaux stoppeurs qui naviguent à bord de l'Or Bleu) à Carbeirinho, l'une des 7 merveilles du Cap Vert selon le petit futé, avis partagé par un cap verdien croisé sur place que nous ne contredirons pas tant le paysage est splendide. 


Baignade dans la piscine




Retour vers Tarrafal à pied









Très motivés par cette première balade, nous continuons à explorer la côte en nous rendant à Baixo de Rocha, où la plongée en masque-tuba s'avère splendide. Evan se retrouve même encerclé par 4 requins dormeurs qui font sa taille... c'est à ce moment que je choisis de mettre fin à la plongée et de rester tranquillement sur la plage pendant qu'Olivier arpente les fonds à leur recherche ;-)



Les apéros allant de plus belle, il nous faut nous dépenser davantage. Direction le parc naturel du Monte Gordo. Nous montons jusqu'au sommet où le brouillard daigne se dégager quelques instants pour nous laisser apercevoir la vue. Puis descente dans la vallée jusqu'à Ribeira Brava, vallée très verte par rapport aux paysages désertiques que nous avions pu découvrir jusqu'à présent sur l'île. Des cap verdiens nous arrêtent sur la route pour nous faire déguster le grogue (eau de vie) local. L'effet n'est pas le même qu'après un thé sénégalais ! Autant vous dire que nous étions heureux d'être dans la partie descendante de la randonnée... Arrivés en bas, il nous faut une énorme cachupa pour nous remettre d'aplomb (http://www.afrik-cuisine.com/recettes/cachupa).  








Distillerie de grogue

Arrivée à Ribeira Grande














Enfin, avant de quitter cette île fantastique, nous nous lançons avec Thibault dans une expédition vers Juncalinho. Aluguer (taxi collectif) de Tarrafal vers Ribeira Grande puis aluguer de Ribeira Grande vers Juncalinho. Il est déjà midi lorsque nous arrivons là bas et nous revoyons assez vite nos ambitions de marche à la baisse. Nous passons l'après midi à nous amuser dans les piscines naturelles à l'intérieur desquelles des vagues d'une taille et une puissance impressionnantes viennent s'exploser. Sensations fortes garanties ! Pour nous remettre de toutes ces émotions et de nos blessures de guerre, les garçons nous préparent un petit barbecue et s'en vont faire une bonne sieste. 




Avant
Après










  





Nous avons quitté ensuite Sao Nicolau pour aller préparer le bateau en vue de la transat à Mindelo (île de Sao Vicente). Plein d'eau, de gazoil, de boîtes de conserves, rechargement des batteries, rincage complet du bateau de la tête de mât au pont en passant par les voiles (pas une goutte de pluie depuis 2 mois, il commençait à être bien salé !), rincage également de nos vêtements de voile qui se sont pris des paquets d'eau de mer ces derniers temps, etc...

Arrivée à Sao Vicente au petit matin après 4 heures à la cape pour arriver de jour...


Port de Mindelo
Bouteilles d'eau éparpillées partout dans le bateau
(ici sous la couchette)

 

Dimanche 25 janvier au soir, après avoir bien travaillé sur le bateau, nous nous octroyons une pause en ville et nous retrouvons pris au milieu des répétitions du carnaval de Mindelo. Les cap verdiens sont clairement plus doués que nous en danse et nous suivons le cortège un long moment pour tenter d'améliorer notre déhanché. Lorsque l'on voit la folle ambiance des répétitions, on regrette de ne pas pouvoir être là pour le vrai carnaval ! Pour se remettre de nos émotions, nous nous installons au bar lisboa, petit bar tenu par un ancien footballeur professionnel. A notre arrivée,  le bar est vide. Il se remplit petit à petit. Deux personnes se saisissent de guitares, une autre d'une maraca. Loulou de sidney pousse la chansonnette, les instruments passent de main en main. Le bar est vite plein et tout le monde chante en coeur. Voilà l'ambiance cap verdiens telle que nous l'avons appréciée. La musique est inspirée des musiques d'Afrique, Amérique latine et du fado portugais et elle est partout : dans les aluguers que nous empruntons pour nous déplacer sur les îles, dans les bars et dans la rue où il n'est pas rare de tomber sur des concerts ou de croiser des cap verdiens se promenant la radio sur l'épaule. Nul doute que la voix de Cesaria Evora résonne encore dans le coeur des cap verdiens et elle tourne aussi maintenant en boucle dans nos têtes.  
























Pour finir notre séjour en beauté, nous laissons Django à Mindelo et nous rendons en ferry sur l'île de Santo Antao pour deux jours de randonnées. Nous découvrons la vallée de Paul, en descendant du cratère de Cova jusqu'à Vila das Pombas. Le brouillard est malheureusement de la partie mais le paysage reste très beau et dépaysant : des sommets escarpées et une vallée verdoyante avec des cultures en terrasse tout autour de nous. Nous dormons à Ponta do Sol, petite ville à l'ambiance cubaine où nous trouvons une petite pension avec un vrai lit et une douche avec de l'eau chaude. Pas seulement un robinet avec un point rouge duquel sort de l'eau froide comme nous y avons été habitué... non ! de la vraie eau chaude voire brûlante avec un débit qui permet de se laver les cheveux. Waouh ! Quel luxe. Nous n'en revenons pas et décidons très égoïstement de prendre une douche avant que les autres touristes de la pension ne rappliquent et ne vident le ballon d'eau chaude.

Cratère de Cova

La vallée de Paul et ses nombreux virages


  


Moment à partir duquel on s'est dit
qu'il fallait vraiment couper les cheveux d'Olivier
(problème réglé à Mindelo)
  



Petite pause à l'arrivée dans un café de Pombas


Ambiance cubaine à Ponta do Sol
                       













Le lendemain, après un petit déjeuner, là encore bien au-delà de toutes nos attentes, nous décidons de longer les côtes en marchant de Ponta do Sol jusqu'à cha da igrejia en passant par les villages de Fontainhas et Corvo, des perles isolées entre montagnes et océan. Sur la route nous croisons une vieille femme qui porte un sac très lourd sur sa tête. Une marche ardue de plusieurs heures sur la route de la falaise qui ne cesse de monter et descendre l'attend. Impressionnant.

Habitat des porcs de Ponta do Sol (vue sur mer !)

Fontainhas



Corvo
Cruzinhas

Vous l'aurez compris, nous avons adoré notre séjour sur l'archipel et ne pouvons que vous recommander de vous y arrêter un jour. Nous sommes arrivés sur nos gardes, après avoir entendu pas mal d'histoires de voiliers victimes ces derniers temps de cambriolages ou braquages au Cap Vert. La plupart notamment n'osent plus faire escale à Praia sur l'île de Santiago et notre guide touristique était parfois peu rassurant au sujet de la sécurité... Il est sans doute possible d'y faire de mauvaises rencontres mais de notre côté nous n'avons pas eu de problème et nous quittons le pays avec le souvenir de cap verdiens extrêmement chaleureux et un accueil moins envahissant qu'au Sénégal. 

On vous retrouve de l'autre côté d'ici une vingtaine de jours ! En attendant, vous pourrez suivre notre position et nous envoyer des SMS sur le téléphone satellite à partir de la page "Suivre notre parcours et nous contacter". 

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